Emetteurs chauds et évidents, absorbeurs discrets et incontrôlables

De Quantique, rétrosymétrie, Transactions
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1er janvier 2008, par Jacques Lavau :

Le concept de "mesure" en quantique est irrecevable en l'état, car il met l'observateur macroscopique au centre de l'image microphysique. C'est une Kolossale faute de méthodologie.

Pour qu'il y ait "observation", c'est à dire quelque chose de macroscopique, de durable, et de suffisamment irréversible pour que nos moyens d'êtres macroscopiques puissent en être avisés, il faut une longue cascade d'évènements microphysiques, qui tous, eux, relèvent d'une physique objective, et non pas subjective et anthropocentrique comme l'école de Copenhague l'exige et l'enseigne.

Cette longue cascade d'événements relève souvent de la thermalisation, qui est statistiquement irréversible, et toujours de la décohérence, qui est statistiquement irréversible.

La question de la perte de la symétrie T très tôt lors du passage du microphysique vers le mésophysique, demeure une question théorique sérieuse. Comme tu l'as évoqué à propos de "rebond sur la singularité Big Bang", cela pourrait se reporter intégralement sur les conditions aux limites. Or que celles-ci soient repoussées "à l'infini" en regard de notre échelle, est certes très vexant et humiliant, mais scientifiquement acceptable.

De la même manière que Dirac proposait que l'existence d'un seul monopôle magnétique suffirait à garantir l'unicité de la charge électrique de tous les électrons. Le raisonnement initial de Dirac postulant le monopôle est invalide, mais l'idée générale peut être conservée, pour sa fécondité : faire appel de proche en proche à des conditions aux limites fort lointaines, mais contraignantes quand même.


Le 1er janvier 2008, Bernard Chaverondier écrivait :

[parce que John Cramer utilise une condition aux limites sur le Big Bang, pour conditionner les ondes avancées, et que Jacques Lavau ne consacrera pas une minute à la modélisation du dit Big Bang] C'est embêtant car la théorie de l'absorbeur initialement proposée par Wheeler et Feynman (théorie que l'interprétation transactionnelle remet à l'honneur en l'utilisant comme base de départ) a été rejetée par leurs auteurs en raison de son incapacité à modéliser des situations où il y a déséquilibre entre flux émis et flux absorbé.

Pour surmonter ce problème, John Cramer semble faire un appel explicite à la singularité big-bang, plus précisément à l'utilisation de la singularité big-bang comme réflecteur les ondes avancées avec inversion de phase.

Là où ça devient génant, c'est que ce recours au big-bang doit être modulable. En effet, John Cramer en a besoin en cas de déséquilibre entre flux émis et flux absorbé. Quand il y a équilibre, que se passe-t-il ? La singularité big-bang ne joue plus aucun rôle ? Pourquoi ? Et quand l'équilibre entre flux émis et flux absorbé est imparfait que se passe-t-il ? Une partie seulement des ondes avancée est réfléchie ?? et l'autre que devient-elle ??

Il est possible qu'il existe un développement rigoureux de ce point essentiel mais j'aimerais savoir où je peux le trouver. Je n'ai pas trouvé les explications sur ce point (du moins celles dont j'ai connaissance) particulièrement claires et convaincantes. Mais il est possible que j'aie tout simplement mal compris les explications de John Cramer à ce sujet.


Le 2 janvier 2008, Jacques Lavau a répondu :

Autant Cramer a terminé le détail des calculs bien avant moi, autant nous différons pour la théorisation.

Il n'a pas acquis autant de dédain que je n'en ai acquis envers l'anthropocentrisation imposée par Heisenberg et l'école de Copenhague, et a donc encore du mal à restituer son objectivité à la physique.

Nous sommes bien des êtres massifs et localisés. Nous sommes donc condamnés à observer localement des déséquilibres locaux entre émission et absorption. Le drame est que Feynman l'acceptait sans discuter comme base théorique de ses célèbres diagrammes. Nous n'avons rien à accepter de tel en physique théorique. Tout photon émis a un absorbeur qui l'attend. Tout neutrino émis a un absorbeur qui l'attend. Nous sommes condamnés à ignorer presque toujours lequel, où et quand. Et alors ?

Telle est la seule position théorique cohérente : en théorie des graphes, tout arc rejoint deux apex. Que nous soyons présents lors du drame, ou pas. L'objectivité des lois de la physique se fiche éperdument du fait que nous soyons des êtres massifs et localisés.

La fonction d'onde à la Copenhague, avec émetteur et pas d'absorbeur, n'a aucune objectivité. Elle a été privée de sens physique par la tricherie anthropocentrique même du théoricien.

L'onde qui a un sens physique, qui a une réalité physique, est comprise entre émetteur et absorbeur. Le drame de l'expérimentateur est que s'il peut se rendre approximativement maître de l'émetteur (il peut chauffer un four, par exemple), et il peut souvent observer comme astronome des émetteurs assez localisés, il est dramatiquement démuni pour imposer où sera l'absorbeur. Les étoiles sont des émetteurs relativement concentrés, comparativement aux espaces intersidéraux.

L'expérimentateur ne peut disposer de pièges à rayonnements ultrafroids, où convergeraient les rayonnements venus d'ailleurs. Rien de semblable non plus pour les neutrinos... Voilà les drames de l'expérimentateur. Mais ce n'est jamais une raison valide pour en faire la projection vers les lois physiques.

Si l'on pouvait disposer de trous super-noirs, capables d'obliger tous les émetteurs à tirer vers lui et nulle part ailleurs, alors oui, l'expérimentateur disposerait d'une symétrie pratique entre émetteur et absorbeur. Mais dans la réalité de notre monde macroscopique, cette commodité de Cocagne n'existe pas.

Autant il est valide de faire une théorie de la mesure pour tel détecteur, et d'en extrapoler des adaptations à d'autres capteurs, autant c'est une escroquerie que de mettre ces théories technologiques locales et particulières au centre de la microphysique théorique.

Cette escroquerie est standardisée depuis 80 ans, c'est regrettable, mais ça demeure une escroquerie intellectuelle.


Ajout le 6 janvier :

Le piège à cons qui a fonctionné, est dans l'abandon d'une physique objective, sous prétexte qu'on ne peut plus contempler dès qu'on atteint l'atomicité, mais exclusivement interagir. La discipline à restaurer est celle de théories bien plus fines des appareillages détecteurs, tenant enfin compte des conditions concrètes. Depuis 80 ans, ces conditions concrètes étaient expédiées sous forme de postulats fort hâtifs et bâclés.


Autres textes de Chaverondier sur ce thème des ondes avancées :

http://forums.futura-sciences.com/archive/index.php/t-24623-principe-de-causalite.html
http://forums.futura-sciences.com/showpost.php?p=1099588&postcount=68

Copie :
[Discussion]


Bibliographie :

[1] J. A. Wheeler and R. P. Feynman, “Interaction with the Absorber as the Mechanism of Radiation,” Rev. Mod. Phys. 17, 157-181 (1945).
[2] J. A. Wheeler and R. P. Feynman, “Classical Electrodynamics in Terms of Direct Interparticle Action,” Rev. Mod. Phys. 21, 425- 433 (1949).